Cherif
Khazem, il nous écrit des Etats Unis, sa cyber-rencontre avec son
village natal lui a donné les larmes aux yeux, comme il nous l'a
confié.
Né au village d'Ath Bouyahia auquel il demeure attaché malgré
30 années de séparation. Fils de Muhand Akli Ath Cavan et
de Tassadit N'Tahar (athnirham rabbi).Installé depuis 27 ans aux
USA, il y exerce en tant qu'enseignant de boulangerie / patisserie dans
une école culinaire française. Il écrit des poèmes
dont ci-dessous un. Il travaille actuellement sur un CD de poésie
kabyle. Il s'intéresse à la mythologie en générale
et conte en kabyle des histoires grèques, de l'Inde ancienne et
des indiens d'Amérique. Il est également artiste peintre
et adore le banjo. Sa maman l'appelait "Crif arjun n' tsmar"
Cercueil
taillé
Adieu
Algérie!
Vers la froideur de Montreal
Pourquoi pars-tu sans valise?
Ton cercueil reviendra sans toi
Tu pars pour ne plus jamais moudre
Ce café matinal entre deux prières
L'exil ou l'exode plus rien devant ni derrière
Tu vends, tu achètes, tu as ni sac ni bourse
Pour repleupler des territoires lointains
Ta tête est pleine d'angoisse que tu caches
Tu l'emballes dans un coeur vide et froid
Tu désires une meilleure vie dans un piège
Que l'on t'a tendu dans un espoir mielleux
Tu retrouveras tes amis dans les cafés
Accoudés au comptoir des souvenirs ensoleillés
Les yeux desséchés pour ne plus pleurer
L'éponge a désormais fait la traversée
L'Atlantique, ce menteur aux fausses dents
Tes deux lèvres sont tes nouvelles frontieres
Adieu cailloux, adieu pierre taillée
Adieux blessure, bonjour douleur
Muh
Crif
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